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Les valeurs de l'enthalpie et de l'entropie massiques sont données
par les tables de la vapeur surchauffée.
Pour l'entrée du premier corps de la turbine à l'intersection de la
ligne 70 bars et de la colonne 600°C on lit:
h1=871,6 kcal.kg−1 et s1=1,6928 kcal.K−1.kg−1
de même pour l'entrée du second corps de turbine à l'intersection
de la ligne 10 bars et de la colonne 400°C
h3=779,4 kcal.kg−1 et s3=1,7821 kcal.K−1.kg−1
- La détente dans les turbines est adiabatique réversible donc isentropique.
L'entropie doit rester constante, et doit donc être de s2=s1=1,6928 kcal.K−1.kg−1.
On lit sur la table de la vapeur surchauffée à 10 bars et 300°C une
valeur de l'entropie massique égale à 1,6996 kcal.K−1.kg−1
, ce qui est assez proche de la valeur de s1. On peut donc considérer
que ce point est assez proche de l'état de sortie de la vapeur du
premier corps de turbine. On prendra donc la valeur de l'enthalpie
en ce point soit: h2=727,9 kcal/kg.
Pour ce qui concerne la sortie du deuxième corps de turbine, l'entropie
massique doit être s4=s3=1,7821 kcal.K−1.kg−1.
On constate qu'à la pression de sortie, soit 0,05 bars, l'entropie
du liquide saturé vaut s'=0,1136 kcal.K−1.kg−1 et celle
de la vapeur s''=2,005 kcal.K−1.kg−1. On en déduit que
le point 4 est situé dans la zone d'équilibre liquide-vapeur. On peut
alors calculer le titre de vapeur
x4= |
|
= |
1,7821−0,1136 |
|
2,005−0,1136 |
|
=0,882 |
puis l'enthalpie
h4=(1−x4)h'+x4h''=0,118.32,88+0,882.611,6=543,31 kcal/kg
- Le travail massique peut être calculé grace au premier principe de
la thermodynamique. Dans le cas d'un écoulement permanent, celui-ci
peut s'écrire:
ici on a une adiabatique et la variation d'énergie cinétique est
négligeable. Il reste:
w12=h2−h1=727,9−871,6=−143,7 kcal/kg
le travail est négatif c'est à dire qu'il est perdu par la vapeur.
de même pour le deuxième corps de turbine:
w34=h4−h3=543,31−779,4=−236,09 kcal/kg
au total le travail massique de la vapeur est w=w12+w34=−379,8 Kcal/kg
- La puissance développée par la turbine est de 1MW . C'est l'opposé
de la puissance perdue par la vapeur. On peut écrire pour la vapeur
d'où l'on déduit:
remarque: le travail a été converti en joules au dénominateur de
l'expression précédente.
- Si la vapeur est détendue en une seule étape jusqu'a la pression finale
de 0,05 bars, le point final 5 est encore dans la zone d'équilibre
liquide-vapeur car l'entropie massique égale à s1est encore
comprise entre s' et s”. Le calcul se mène de même que précédemment:
x5= |
|
= |
1,6928−0,1136 |
|
2,005−0,1136 |
|
=0,8385 |
ce qui permet de déduire:
h5=(1−x5)h'+x5h''=0,1615.32,88+0,8385.611,6=518,14 kcal/kg
On en déduit le travail massique:
w15=h5−h1=518,14−871,6=−353,46 kcal/kg
et le débit massique de vapeur:
On remarque que le débit doit être plus important pour fournir la
même puissance car le travail forni par un kg de vapeur est plus faible
- Si l'on désire éviter la condensation, il faut que la détente s'arrête
à une pression telle que la vapeur reste surchauffée. l'entropie de
la vapeur doit donc être supérieure à celle de la vapeur saturée correspondante.
On doit donc avoir s''<s6. On voit sur la table de saturation
que l'entropie massique s” de la vapeur saturée à 2,2 bars est s''=1,6937 kcal.K−1.kg−1
qui est sensiblement égale à s1. Pour toute pression inférieure
à 2,2 bars s'' est supérieure à s1 et le point final serait
dans la zone d'équilibre liquide-vapeur. Pour toute pression finale
supérieure à 2,2 bars, le point final est dans la zone correspondant
à la vapeur surchauffée. On peut remarquer sur la figure qu'un traitement
graphique donne le même résultat.