IUT de Saint Denis Module TMTHERM
CORRECTION G.I.M. 2
Contrôle de thermodynamique du Jeudi 23 janvier 2014

1 Machine frigorifique:

  1. La pression d’évaporation est donnée par la table de saturation du R143a. En effet, pour un corps pur, le changement d’état a lieu à pression et température constantes. La pression et la température sont liées par la courbe de pression de vapeur dont la table donne une représentation. A l’entrée de l’évaporateur, suite à la détente, on est en présence d’un équilibre liquide-vapeur. La température d’évaporation est de  − 5°C, ce qui correspond à une pression d’évaporation de 5, 30 bar.
  2. Les hypothèses de l’énoncé indiquent que c’est un liquide saturé qui arrive à l’entrée du détendeur. La température de condensation sera donc de 35 °C. La pression correspondante est de 16, 23 bar.
  3. Il y a bien une surchauffe à la sortie de l’évaporateur. En effet, l’évaporation a lieu à  − 5 °C tandis que la vapeur sortant de l’évaporateur est à C et sous la pression de 16, 23 bar. La surchauffe est donc de 2 − ( − 5) = 7 °C. Lorsqu’il n’y a plus de liquide à évaporer, un apport de chaleur se traduit par une augmentation isobare de la température . C’est ce qui se passe à la fin, sur un petit bout de l’échangeur.
  4. L’enthalpie massique h1 du liquide arrivant au détendeur est donnée par la table de saturation. On sait qu’il s’agit de liquide saturé à la température de 35 °C , ce qui donne h1 = 254, 43 KJ ⁄ Kg.
  5. Le point 3 se trouve dans la zone surchauffée. On trouvera les caractéristiques de ce point sur la table de vapeur surchauffée sur l’isobare 5, 30 bar et à la température de C, ce qui donne: h3 = 391, 27 KJ ⁄ Kg.
  6. Lorsque la machine fonctionne à son point nominal, la puissance frigorifique produite est de f = 8, 2 KW. Il s’agit de la puissance absorbée par le fluide frigorigène dans son passage par l’évaporateur. Soit :\strikeout off\uuline off\uwave off f = (h3 − h2)\uuline default\uwave default d’après le premier principe appliqué à l’écoulement de fluide frigorigène dans l’évaporateur et compte tenu du fait que le travail utile est nul et que les variations d’énergie cinétique sont négligées. On en déduit:
     = (f)/(h3 − h2) = (8, 2)/(391, 27 − 254, 43) = 0, 0599 Kg ⁄ s
    soit environ 60 g ⁄ s
  7. Le titre de vapeur à l’entrée de l’évaporateur peut ^etre déduit de l’enthalpie massique h2 = h1 = 254, 43 KJ ⁄ Kg (la détente est isenthalpique). Il faut pour cela conna^itre les enthalpies massiques du liquide saturé et de la vapeur saturée à la température de  − 5 °C . La table de saturation donne respectivement pour ces deux valeurs: h’ = h( − 5 °C) = 192, 71KJ ⁄ Kg et h" = h"(35 °C) = 383, 68KJ ⁄ Kg . On en déduit
    x = (h2 − h)/(h" − h) = 0, 323
  8. Le compresseur est adiabatiaque et on néglige les variations d’énergie cinétique. Le premier principe se réduit à :
    u = (h4 − h3) = 0, 0599.(424, 35 − 391, 27) = 1, 981 KW
    soit environ 2 KW
  9. La compression n’est pas isentropique car l’entropie du point final s4 = 1, 7330 KJ ⁄ Kg.K est différente de celle du point initial s3 = 1, 7135 KJ ⁄ Kg.K. On peut également remarquer que s4 > s3, ce qui est bien conforme au deuxième principe.

2 Humidification d’air

Dans une installation de traitement d’air, on aspire de l’air dans les conditions suivantes: Température T1 = 10 °C et humidité relative φ1 = 70% , débit d’air sec: a = 0, 106 Kg ⁄ s. On considérera que la pression est constante et égale à 1 bar. Dans une première étape, cet air est chauffé par une série de résistances électriques jusqu’à une température de T2 = 20 °C . Par la suite, on injecte dans le flux d’air de la vapeur d’eau saturée à 100 °C . Le point final de cette dernière opération sera dénommé point 3. La mesure de l’humidité absolue de ce point donne: η3 = 0, 014 Kg ⁄ Kg a.s.
  1. La pression de vapeur saturante de l’eau à 10 °C est donnée par la table de vapeur saturée soit: Ps1 = Ps(10 °C) = 0, 01227 bar. La pression partielle de la vapeur d’eau résulte de la définition de l’humidité relative :
    Pv1 = φ1.Ps1 = 0, 7*0, 01227 = 0, 008589 bar
    l’humidité absolue quant à elle, peut être calculée à partir de la pression partielle
    η1 = (me)/(ma) = (Me)/(Ma) × (Pv)/(P − Pv) = 0, 622 × (0, 008589)/(1 − 0, 008589) = 0.00539 Kg ⁄ Kg a.s
    soit environ 5, 4 g d’eau par Kg d’air sec.
  2. L’air étant uniquement chauffé dans cette opération, il n’y a aucun apport d’humidité supplémentaire et l’évolution a lieu à pression constante. Par suite, ni l’humidité absolue, ni la pression partielle de la vapeur d’eau ne changent :
    η2 = η1 et Pv2 = Pv1
  3. L’enthalpie de l’unité d’air humide est donnée par:
    h = h0 + cpa(T − T0) + η[cpv(T − T0) + Lv0]
    ce qui se réduit à:
    h1 = cpa t1 + η[cpv t1 + Lv0] = 5.64 Kcal ⁄ Kg  = 23.61 KJ ⁄ Kg a.s.
    avec t1 = T1 − T0 = 10 °C . Les valeurs des chaleurs massiques de l’air et de l’eau son celles données dans le cours soit: cpa = 0, 24 Kcal.Kg − 1K − 1 et cpv = 0, 46 Kcal.Kg − 1K − 1 ainsi que celle de la chaleur latente de vaporisation de l’eau à 0 °C : Lv0 = 597 Kcal ⁄ Kg.
  4. De même pour l’air après chauffage,
    h2 = cpa t2 + η[cpv t2 + Lv0] = 8, 06 Kcal ⁄ Kg  = 33, 76 KJ ⁄ Kg a.s.
  5. La puissance électrique consommée par les résistances est donné par l’application du premier principe à cet écoulement. Ici, il n’y a pas de travail utile ni de variation de l’énergie cinétique. Ce qui donne:
     = a(h2 − h1) = 0, 106(33, 76 − 23.61) = 1, 076 KW
  6. L’enthalpie de l’unité d’air humide pour le flux d’air final dans l’état 3 est donnée par
    h3 = h2 + hv(η3 − η2) = 56, 79 KJ ⁄ Kg a.s.
    hv est l’enthalpie massique de la vapeur injectée. Ici, il s’agit de vapeur d’eau saturée à la température de 100°C. celle-ci est donnée par la table de saturation de l’eau à savoir :hv = 639, 1 Kcal ⁄ Kg = 2674.6 KJ ⁄ Kg
    note: On remarque que le point de référence de la table est bien cohérent avec celui qui est utilisé pour les calculs de l’enthalpie d’air humide, à savoir :h’ = 0 à 0 °C pour le liquide saturé.
  7. En inversant la formule donnant l’enthalpie de l’air humide (voir questions 3 et 4), on obtient :
    T3 = (h3 − η3Lv0)/(cpa + η3cpv) = (56, 79 − 0, 014 × 597 × 4, 185)/((0, 24 + 0, 014 × 0, 46)4, 185) = 21.15 °C
    en ayant pris soin d’exprimer toutes les grandeurs énergétiques en KJ.
  8. La pression partielle de la vapeur dans l’état final peut être calculée à partir de l’humidité absolue en inversant la formule utilisée questions 1 et 2.
    Pv3 = (η3P)/(0, 622 + η3) = 0.02201 bar
  9. Le débit d’eau injecté dans le flux d’air au cours de la deuxième étape est donné par la différence entre le débit d’eau contenu dans le flux d’air sortant 3 et le débit d’eau contenu dans le flux d’air préchauffé arrivant en 2 soit : Δe = e3 − e2
    Δe = e3 − e2 = η3a − η2a = a(η3 − η2) = 0, 0009128 Kg ⁄ s
    soit environ 0, 91 g ⁄ s ou encore:3, 286 Kg ⁄ heure
  10. On multiplie le débit d’eau injectée par un facteur 1,5. Connaissant ce nouveau débit injecté on peut en déduire l’humidité absolue η4 du nouveau point final de l’opération. On obtient
    η4 = (Δe)/(a) + η2 = 0.0183
    on peut alors calculer l’enthalpie correspondante comme à la question 6 :
    h4 = h2 + hv(η4 − η2) = 68.31 KJ ⁄ Kg a.s.
    Le point correspondant sur le diagramme doit être en alignement avec les points 2et 3 dans le prolongement du segment 2 − 3. On constate que le point 4 est dans la zone de brouillard.
Figure diag-cycles.png
Figure diag-AH-humidification.png